Albert Pintat Santolària (1943-) est un homme politique andorran, chef du gouvernement (Cap de Govern) de la principauté d'Andorre. Il est originaire de la Parròquia (Paroisse, à interpréter dans le sens de région, territoire) de Sant Julià de Lòria (sud du pays).
Pintat suit des études d'économie à l'Université catholique de Fribourg en Suisse et en sort diplômé en 1967. Il est secrétaire personnel du Cap de Govern Josep Pintat-Solans entre 1984 et 1985 avant de devenir ministre du commerce extérieur.
En 1986, Pintat est élu conseiller général mais perd son poste en 1991. Pintat est nommé ambassadeur d'Andorre à Bruxelles auprès du Benelux, puis à partir de 1995, auprès de l'Union européenne. Il revient en 1997 à Andorre pour devenir ministre des Affaires étrangères jusqu'en 2001. Pintat retrouve ensuite les ambassades : Suisse, puis Royaume-Uni.
Après la victoire en demi-teinte du Partit Liberal d'Andorra (Parti libéral d'Andorre) aux législatives du 24 mai 2005, Pintat est nommé le 27 mai au poste de chef du gouvernement par le Consell General de les Valls (Conseil général des Vallées).
Pintat est marié et a trois enfants.
Politique
La première Constitution de l'Andorre a été adoptée par référendum le 14 mars 1993. Le régime de l’Andorre est la coprincipauté parlementaire, héritage lointain du pareatge (paréage) de 1278 entre l’Évêché d’Urgell et le Comte de Foix. D’après la Constitution, « les Coprinces sont, conjointement et de manière indivise, le Chef de l’État et en incarnent la plus haute représentation. » Ils sont :
l’Évêque d’Urgell (La Seu d’Urgell - Catalogne / Espagne),
le Président de la République française, « héritage » du Comte de Foix (France - Occitanie) et des successifs Rois de France.
« Sauf dans les cas prévus par la […] Constitution, les Coprinces ne sont pas responsables. La responsabilité de leurs actes incombe aux Autorités [d’Andorre] qui les contresignent. »
La Principauté d'Andorre est un état de droit, démocratique et social, qui maintient la structure de la Coprincipauté, héritage de la signature des « Paréages » en 1278 et 1288 (voir histoire). |